"Les apologistes du travail" ou les contradictions du Mathias
Mathias

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"Les apologistes du travail" ou les contradictions du Mathias

Par Mathias - 22-07-2010 18:20:13 - 4 commentaires

 

Je suis en r'tard, en r'tard !

 


03 JE SUIS EN RETARD - ALICE AU PAYS DES MERVEILLES
envoyé par Mister3ZE. - Court métrage, documentaire et bande annonce.

 

Dans la glorification du «travail», dans les infatigables discours sur la «bénédiction» du travail, je vois la même arrière-pensée que dans les louanges adressées aux actes impersonnels et utiles à tous : à savoir la peur de tout ce qui est individuel.

Au fond, on sent aujourd'hui, à la vue du travail — on vise toujours sous ce nom le dur labeur du matin au soir —, qu'un tel travail constitue la meilleure des polices, qu'il tient chacun en bride et s'entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance.

Car il consume une extraordinaire quantité de force nerveuse et la soustrait à la réflexion, à la méditation, à la rêverie, aux soucis, à l'amour et à la haine, il présente constamment à la vue un but mesquin et assure des satisfactions faciles et régulières. Ainsi une société où l'on travaille dur en permanence aura davantage de sécurité : et l'on adore aujourd'hui la sécurité comme la divinité suprême.

Nietzsche, Aurore, livre troisième ; aphorisme 173.

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4 commentaires

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 22-07-2010 à 20:07:14

Nietzsche parle du travail à une époque où il est effectivement un outil d'aliénation des masses. Bizarre, à notre époque, c'est plutôt le manque de travail (ou la possibilité du manque) qui permet d'aliéner les masses.

Bon, c'est pas une raison pour arrêter de trier le courrier des lecteurs, Gaston !

Commentaire de shunga posté le 23-07-2010 à 10:41:35

euh non, c'est bien le travail qui aliène en premier, la peur de le perdre n'est qu'une conséquence ce cette aliénation. Machin l'avait compris, derrière un boulot de merde se cache une myriade de boulot de merde. Si vendre des trucs était épanouissant on le saurait depuis le temps.

Commentaire de Epytafe posté le 23-07-2010 à 17:27:06

Si le manque de travail peut devenir une angoisse certaine, le travail reste effectivement profondèment aliénant...

La sécurité comme divinité suprême... Quelle simple analyse et quel triste constat. Beurk !

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 23-07-2010 à 21:53:17

Désolé Epy... certains comme moi aiment leur travail mais je suis conscient d'être privilégié à ce propos, cela dépend des conditions. Je me garderai d'une analyse adolescente qui voit tout en noir et blanc.

En tout cas, je ne crois pas que le propos de Mathias soit aussi grave, sinon il n'allierai pas Nietzsche et Disney !

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